Le syndrome de persécution chez la personne âgée

Le syndrome de persécution chez les personnes âgées est un phénomène relativement peu connu, cependant, il n'est pas rare.

Avez-vous observé que votre proche a tendance à accuser les autres de lui avoir volé des objets, même lorsqu'ils sont simplement égarés ou à leur place habituelle ?

Est-ce que votre proche semble considérer les appels téléphoniques et les visites comme des formes d'espionnage ou d'intrusion dans sa vie privée ?

Est -ce qu'il exprime des incertitudes ou des inquiétudes quand aux médicaments prescrits, les considérant comme des produits toxiques plutôt que bénéfique ?

Définition de ce trouble psychique

Selon le DSM, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (une référence en la matière depuis plus de 60 ans), le délire de persécution chez la personne âgée fait partie des troubles délirants. Il se définit par une fausse croyance bien ancrée dans l’esprit de la personne. Néanmoins, il n’est pas à confondre avec la schizophrénie qui associe d’autres symptômes de psychose comme les hallucinations par exemple.

D’une manière générale, le patient âgé atteint d’un délire de persécution conserve un comportement normal. Cet état n’engendre aucun changement de personnalité, ni détérioration du lien social d’une manière générale.

Comment repérer le syndrome de persécution chez un senior ?

Les signes du délire de persécution chez les personnes âgées se présentent de différentes manières :

• Le patient a l’impression d’être constamment suivi.

• Il ressent être victime de harcèlement ou d'espionnage.

• La personne croit être la cible de moqueries incessantes....

Malgré les tentatives rationnelles de son entourage pour la rassurer en lui montrant le contraire, la personne âgée maintient sa croyance.

Il est important de noter que les hallucinations ne sont pas des symptômes. Dans un délire de persécution, il s'agit simplement d'une perception, d'une impression.

Comment aider une personne âgée souffrant d’un syndrome de persécution ?

Dans un premier temps, il est nécessaire de faire établir un diagnostic par le médecin traitant. Il procédera éventuellement à des examens plus poussés, en particulier s’il suspecte la présence d’une autre maladie comme une démence.

Le patient sera pris en charge par un psychiatre et pourra, si la situation le nécessite, suivre un traitement.

La difficulté est de faire accepter son traitement à la personne âgée victime d’un délire de persécution. Lorsque le senior le refuse ou qu’il fait face à des crises paranoïaques sévères à répétition, la question d’une hospitalisation doit se poser.

Comment agir en tant qu'aidant face à un délire de persécution ?

L'aidant est confronté à un défi majeur lorsqu'il doit faire face à une personne qui ne lui fait parfois plus confiance, voire qui a peur en sa présence.

Face à un délire de persécution, il est essentiel d'adopter une attitude rassurante envers la personne âgée.

L'aidant doit chercher à apaiser la personne âgée par des gestes et des conversations, en évoquant des souvenirs positifs partagés.

En cas d'hallucinations graves, l'aidant doit permettre à la personne âgée de s'exprimer tout en étant prêt à intervenir si sa sécurité est menacée.

La Passerelle peut vous aider si votre parent a besoin de trouver un établissement adapté.

En collaboration avec son médecin, nous pouvons lui recommander différents établissements. N’hésitez pas à nous contacter.